lundi 18 février 2008

THE FOUNTAIN (2006)

"Et si l'amour était éternel?"

Une fois n'est pas coutume je ne vais pas parler d'un film vu au cinéma mais hélas, seulement en dvd.
Il est très difficile de résumer un tel film car il n'entre dans aucune catégorie, ne ressemble à aucun autre tout en traitant un thème ancestral : l'amour.
Trois histoires se déroulant au XVIème, XXIème et XXVIème siècle se télescopent pour finalement n'en former qu'une.
Dès le début on est assez désarçonné par le traitement proposé par le metteur en scène et auteur de l'histoire, Darren Aronosfsky. On passe d'une histoire à l'autre sans trop savoir, dans un premier temps, où est le lien. Puis, peu à peu, les pièces du puzzle s'imbriquent les unes dans les autres. On partage la quête du héros au travers le temps et l'espace.
Hugh Jackman livre une prestation remarquable, bien loin de celle de Wolverine dans X-Men. La scène où il se tatoue avec la pointe d'un stylo plume la marque d'une alliance est tout simplement bouleversante et d'une puissance émotionnelle rare.
Visuellement unique, plein de poésie et soutenu par une musique en accord parfait avec les images, "The Fountain" est un bijou rare, bien loin du cinéma popcorn et qui mérite plusieurs visions pour véritablement en saisir la quintessence.

LE DIABLE L'EMPORTE (René Barjavel)

Voilà encore une lacune comblée : j'ai lu mon premier Barjavel et parole de Decipher, ce n'est pas le dernier!!

Le roman, écrit seulement quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale, garde les stigmates de cette dernière. Il montre bien le traumatisme causé notamment par les bombes lachées sur le Japon.
Barjavel nous décrit un monde futuriste (pour l'époque) envahi par la technologie atomique et qui se lance à la conquête de la Lune, ce qui ne va pas sans générer des conflits entre peuples. Parallèlement, une arche est construite afin de parer à toute éventualité d'une nouvelle Guerre Mondiale (GM).
Le roman raconte, avec beaucoup d'humour, les circonstances qui ont mené l'homme à GM3 puis GM4, le lamentable échec de la première Arche, l'influence non négligeable sur l'avenir de l'homme d'un troupeau de pingouins et d'une poule génétiquement modifiée qui s'évade!!
L'amour est bien présent dans "Le Diable l'Emporte", mais que peut il advenir de ces nouveaux Adam et Eve dans ce monde marqué par la bétise humaine? La réponse est hélas dans le titre...

J'ai beaucoup aimé ce roman qui prête autant à sourire (les inventions décrites, les passages déjà cités ci-dessus et mettant en scène la poule sont hilarants) qu'à réfléchir sur la capacité de l'homme à toujours s'enfoncer dans sa connerie, sa médiocrité et sa soif de pouvoir.

dimanche 10 février 2008

OTHON OU L'AURORE IMMOBILE (Nicolas d'Estienne d'Orves)

"Que s’est-il passé la nuit du 13 au 14 juin 2012, à 5 h 51 du matin ?
Pourquoi les Parisiens vivent-ils sous la lueur immuable d’un soleil levant ? Pourquoi la France est-elle dirigée par un collège de scientifiques, avec, à leur tête, le mystérieux Othon Athanaric Sempronius, personnalité crainte autant que révérée par le peuple ? Pourquoi a-t-on rétabli la peine de mort ? Pourquoi les condamnés sont-ils dévorés par des lions dans des arènes romaines, guillotinés en pleine Révolution, noyés dans le Titanic, crucifiés en Palestine ? Pourquoi le gouvernement a-t-il engagé une politique antinataliste, interdisant toute famille de plus d’un enfant ? Pourquoi certains bébés sont-ils mis en location ? Pourquoi les attentats vont-ils grandissant, à Paris ? Pourquoi des gangs de vieillards organisent-ils des commandos suicides, à seule fin d’être attrapés et condamnés ? Pourquoi l’Allemagne est-elle sous les bombes, envahie de chars et de soldats ? .../... Pourquoi Étienne Bressoud, nègre d’édition, doit-il écrire la première biographie d’Othon Athanaric Sempronius ?"

Et oui...Pourquoi? Pourquoi autant de pourquoi???
J'ai découvert NEO avec son dernier roman paru en 2007 (Les Orphelins du Mal). Comme toujours, lorsque je découvre un écrivain qui a déja publié et que j'apprécie son travail, je remonte le temps et j'essaye de me procurer d'autres ouvrages (ou de me faire offrir dans le cas présent ^^, merci toi!!!).
Ayant tellement adoré "Les Orphelins du Mal", j'étais partagé entre deux sentiments en commencant "Othon ou l'Aurore Immobile : la peur d'être déçu tout simplement mais aussi habité par le fol espoir de revivre un grand moment de lecture. Fin du suspense : ce roman est au moins aussi bon que "Les Orphelins du Mal".
Je me suis immergé avec passion dans cette histoire située dans un futur proche (très proche même comme l'a souligné l'auteur sur la dédicace qu'il a faite à mon attention, encore merci toi!!!). Au fil des pages on a les réponses à nos questions. On comprend ce qu'est le "bouleversement" subi par l'humanité, qui sont les "évolutifs" et les "permanents". Mais en obtenant les réponses, on en vient inévitablement à se poser d'autres questions fondamentales sur les dérives passées, présentes et à venir de notre civilisation. Et si...
Encore une fois, merci NEO pour ce grand moment!!
Et bientôt je me lance dans "Rue de l'Autre Monde". Ne me déçois pas!!!

SWEENEY TODD (2008)

Tim Burton+Johnny Depp.
J'aurais simplement pu écrire cette équation, car c'est toujours un gage de qualité.
Y'a t'il encore à dire sur ces deux génies que sont Tim Burton et Johnny Depp?
Mine de rien et surtout réunis, ils marquent déja d'une empreinte indélébile l'histoire du septième art. Et c'est loin d'être fini comme le prouve leur nouvelle collaboration. Encore un chef d'oeuvre à voir impérativement en VO!!
Dès le générique on reconnait la pate de Tim Burton. Son Londres est glauque à souhait. Son film est un petit bijou d'esthétisme baroque et gothique, bourré d'humour noir et de cruauté.
Si Johnny Depp est comme toujours excellent, Helena Bonham Carter exécute également une partition exceptionnelle. Ce couple est totalement jubilatoire pour le spectateur.
Du coup, l'équation de départ se bonifie encore et devient :
Tim Burton+Johnny Depp+Helena Bonham Carter!! Vite un nouveau projet pour ces trois génies!!

vendredi 8 février 2008

LA MEMOIRE DES MURS (Tatiana de Rosnay)

" L'appartement correspondait exactement à ce que Pascaline informaticienne quadragénaire, imaginait pour sa nouvelle vie de femme divorcée, sans enfants. Un deux-pièces calme et clair qui donne sur une rue animée. Mais à peine installée, Pascaline apprend par une voisine qu'un drame s'est déroulé dans ces lieux. Comment vivre dans des murs marqués par l'horreur ? Comment continuer à dormir là comme si de rien était ? Et pourquoi Pascaline ne cesse-t-elle d'y penser ? "

Et encore une claque littéraire!

En achetant ce "petit" roman qui ne compte qu'environ 130 pages, je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Et encore une fois, c'est un auteur français qui me procure une belle émotion!
Sans déflorer le sujet, le drame qui s'est produit dans son nouvel appartement est le meurtre d'une femme par un serial killer qui depuis a été arrété. Ce n'est donc pas un thriller puisque que l'affaire est close. Mais cette découverte va bouleverser le quotidien de Pascaline et la conduire à affronter son passé, à réouvrir un plaie qui n'était pas cicatrisée...
Ce roman psychologique nous plonge au coeur de deux drames sans rapport : un drame familial et une serie de meutres élucidés. Le télescopage de ces drames dans la vie de l'héroine est superbement mené, on sent une tension croissante qui ne peut que nous conduire vers un final sombre...

jeudi 7 février 2008

L'ULTIME SACRILEGE (Jérôme Bellay)

"Certains parlent bien de la mémoire de l'eau ! Moi je dis que les pierres aussi ont des oreilles, qu'elles écoutent, et enregistrent tout"

Et encore un roman ésotérique!
Ce type de roman a depuis quelques années envahit les librairies. Le meilleur côtoie hélas le pire. Bien souvent on retrouve les mêmes thèmes : le complot, le côté sombre et les mystères du Vatican et de la chrétienté, les falsifications historiques, la quête du Graal...
Qu'en est il alors de cet "Ultime Sacrilège"?
D'abord, il n'évite pas les inévitables scènes de recherches d'indices dans les bibliothèques. Par contre, l'histoire aborde un thème qui nous change des questionnements sur le mariage éventuel du Christ avec Marie Madeleine!
Principalement situé à Reims, l'histoire raconte l'histoire de Mathieu, maître couvreur qui doit faire des réparations sur la cathédrale, lieu de sacre des Rois de France. A la suite d'un accident survenu lors de son travail, sa vie va être bouleversée. Il échappe à une chute mortelle en s'agrippant à un objet métallique : un ciseau de sculpteur abandonné huit cent ans plus tôt par Macias, un sculpteur.
Cet objet va unir les deux hommes au travers des siècles et faire découvrir à Mathieu, par le biais de visions, "L'Ultime Sacrilège".
Ce roman se lit très bien et surtout il n'est pas trop long! A aucun moment, on n'a pas envie de le lacher et c'est déja une grande qualité! Je suis quand même un peu resté sur ma faim quand j'ai découvert la nature de cet "Ultime Sacrilège" (d'autant plus que la quatrième couverture révèle quasiment tout...).
Mais, il y a ce final, cette toute dernière page qui à elle seule, a rattrappé les quelques réserves que j'avais sur ce livre! Le genre du final pour lequel on ne retenir le fameux : "Oh P*****!!"

vendredi 1 février 2008

LA CONSTANTE DE HUBBLE (Stéphanie Janicot)

« Chaque membre du couple est une galaxie. Un homme, une femme, selon les lois de la cosmologie, peuvent prendre de la distance et dans ce cas, la loi de Hubble s'applique. Plus leur distance est grande, plus leur vitesse d'éloignement est rapide. Assez vite, ils se retrouvent dans un univers glacial et sans vie. Comme tes parents.»
Autour d'une thématique symbolique et cosmique, La Constante de Hubble porte un regard interrogateur sur le couple d'aujourd'hui.

Qu'il est bon de quitter pour un temps le royaume des Serial Killers, des énigmes ésotériques et des complots en tout genre!
L'histoire est simple, vieille comme le monde : une femme, Juliette, mère de 4 enfants, apprend par la bouche même de la maîtresse, Théodora, que son mari la trompe. Elle part faire le point dans le midi avec ses enfants, ses deux amies (Louise et Alma, son avocate) et la fille de cette dernière. Juliette va découvrir également que Théodora n'est pas la première...Doit elle, peut elle pardonner?
Le traitement est très original. L'histoire progresse au gré de chapitres qui alternent le narratif pur, les dialogues, la copie de lettres ou de mails ou la vision d'un des protagonistes. On peut ainsi vivre aussi bien le questionnement des adultes que celui des enfants.
Sybille, la fille d'Alma se voit offrir un télescope par son père, séparé de sa mère. Ce qu'elle apprend de l'espace, des planètes nous ramène à nous poser des questions sur l'homme, la femme, le couple...Sybille, ado qui va vivre sa première expérience sexuelle, est "à cheval" entre deux univers, celui impitoyable des adultes et celui des enfants.
Au final, un livre qui se dévore avec grand plaisir. Mention spéciale aux dialogues qui sont de vrais petits bijoux.
Pat Benatar chantait "Love is a Battlefield", difficile de la contredire quand on lit ce roman!



dimanche 27 janvier 2008

HEATH LEDGER (RIP)


LES ORPHELINS DU MAL (Nicolas d'Estienne d'Orves)

Si certains romans laissent parfois un sentiment d'inachevé, de frustration voire même d'ennui, d'autres laissent une trâce indélébile dans votre mémoire, vous laissant haletant, vous conduisant à vous poser des questions sur l'histoire et/ou le monde qui nous entoure, vous confortant dans le fait que le plaisir de la lecture n'a pas d'équivalent.
Inutile de préciser que ces "Orphelins du Mal" rentrent dans la seconde catégorie. Après la claque assénée par "La Forêt de Ombres" de Thilliez je ne pensais pas me reprendre une claque encore plus forte à la lecture d'un Thriller...Et bien, je me trompais!!! Je reste encore chancelant après cet upercut!

Tout dans ce roman est réussi. L'histoire et l'énorme travail de documentation lui confèrent une authencité qui peut faire froid dans le dos...La bête est-elle morte en 1945...La structure du roman est elle aussi parfaite : alternance entre présent et flash back, les cliffhangers de fin de chapitres, intégration de manuscrit, d'extraits de romans...

Merci NEO pour ce roman qui va garder une place de choix dans ma bibliothèque.

Pour une analyse détaillée, filez ici (c'est un ordre!!) :

http://arlis06.blogspot.com/2007/09/les-orphelins-du-mal-de-nicolas.html

lundi 14 janvier 2008

FAHRENHEIT 451 (Ray Bradbury)

Certains livres ne volent vraiment pas leur statut de "classique" et ce "Fahrenheit 451" en fait partie.

Quelle claque!
D'abord l'histoire est d'une originalité exceptionnelle.
Sorti en 1953, ce roman nous décrit un futur où les livres sont détruits car jugés trop dangereux pour la société. Les pompiers sont devenus les exécuteurs de cet autodafé officiel. Un des leurs va pourtant enfreindre la loi...

Bien que nous n'en soyons pas là, il est bien difficile de ne pas faire un parallèle entre le monde décrit et celui qui est le nôtre. Notre société n'est elle pas en train de prendre une direction qui pourrait l'emmener inexorablement vers une pensée unique, une culture programmée et dictée par les médias ou les gouvernements, une lobotomisation planétaire...

Gageons que l'homme sera intelligent pour que ce futur ne se conjugue jamais au présent...

PS :Je vous invite à jeter un oeil sur la chronique de Dame Arlis!!

http://arlis06.blogspot.com/2007/12/fahrenheit-451-de-ray-bradbury.html

LA PORTE DE BRONZE (Bernard Simonay)

"Aurévia est un monde lumineux où les hommes ignorent la guerre et toute forme de violence. Que peut-il arriver dans ce nouvel Eden, univers de paix et de beauté ? Pourtant, d’étranges phénomènes bouleversent la vie d’Ele’a, jeune femme originaire de l’Archipel de Nacre. Peu à peu s’installe autour d’elle un climat d’inquiétude, puis d’angoisse. Quel terrible secret se cache sous le masque du mystérieux Ykhare, qui semble bien être le maître d’Aurévia ? Après bien des aventures, elle percera ce secret en franchissant la Porte de Bronze, où elle découvrira une vérité qui défie l’imagination"

Ma connaissance de la littérature dite de Fantasy est assez limitée et se limite à la trilogie de Tolkien et quelques nouvelles de Howard.
Etrangement, jusqu'à présent je n'ai pas été attiré pas ce style et j'ai même été incapable de lire plus de trois tomes de "La Tour Sombre" (promis Emma, je lirai l'intégrale...un jour!!).
Mais voilà, j'ai souhaite vraiment m'y mettre et ce roman contribue à renforcer cette envie.
L'auteur, rencontré une première fois à Nancy, est fort sympathique. A l'occasion de notre seconde rencontre à Brives, il a parfaitement su "vendre" son roman en nous expliquant pourquoi celui-ci avait une saveur personnelle car liée à un événement très important dans sa vie (je n'en dirai pas plus!!).
Je me suis immergé avec plaisir dans le monde lumineux d'Aurevia, un monde paisible, plein de sensualité et qui soudain bascule... J'ai partagé la quête de l'héroïne et comme elle j'ai été très surpris en découvrant ce que cachait cette Porte de Bronze!! Je m'attendais vraiment à tout autre chose et du coup, dans un premier temps, j'ai même été déçu...Mais pas longtemps!
La Porte de Bronze s'ouvre donc sur les mystères d'Aurévia mais m'a sans doute permis également de m'ouvrir à ce style de littérature. Pour celà, Monsieur Simonay, soyez ici remercié!

samedi 22 décembre 2007

LE VIOLON DU DABLE (Douglas Preston & Lincoln Child)

L'histoire de ce roman avait au départ tout pour me plaire : un thriller avec un soupçon de surnaturel.
Jeremy Grove, critique d'art est retrouvé calciné dans son grenier. Dans sa demeure, fermée de l'intérieur flotte une odeur de souffre et on retrouve une empreinte de pied fourchu sur le sol...
D'autres meutres tout aussi mystérieux viennent compliquer l'enquête menée par l'inspecteur Pendergast du FBI et le sergent d'Agosta.
L'idée de départ est plutôt originale (ces combustions apparemment spontanées sont elles l'oeuvre du malin?), les personnages très bien décrits et l'enquête prend un tour inattendu quand elle s'intéresse à un Stadivarius disparu.
Mais alors, qu'est ce qui cloche dans ce roman me demanderez vous? Et bien le principale reproche est sa longeur! 762 pages pour un Thriller c'est quand même un peu long!! Certes, de cette façon, il n'y a pas de racourcis mais sur la distance, l'intrigue s'étouffe.
Enfin, la solution de l'énigme est un peu décevante. On part avec une hypothèse reposant sur l'éventuelle intervention du Diable et on se retrouve avec explication un peu tordue...
Mon enthousiasme de départ a vite été calmé par la longueur et le traitement de l'intrigue malgré la qualité indéniable de l'écriture...Dommage

jeudi 20 décembre 2007

JE SUIS UNE LEGENDE (2007)

Contrairement au film chroniqué ci-dessous, c’est l’histoire et pas l’acteur, qui a dicté mon choix d’aller voir « Je suis une légende ». Pour résumer, je ne suis pas fan de Will Smith !

En 2009, des scientifiques ont trouvé le vaccin contre le cancer. Hors celui-ci va finalement présenter un effet ô combien indésirable : il va déclencher une véritable pandémie mondiale…
On retrouve donc Robert Neville (Will Smith) quelques années plus tard dans un New York totalement vide de toute présence humaine. Il est seulement accompagné de sa chienne Samantha.
Ses journées son consacrées à la musculation, au golf et à la quête de nourriture. Il fouille les appartements déserts à la recherche de boites de conserves et chasse le gibier dans les rues car ce dernier n’a pas été contaminé. Et par le biais d’une radio, il envoie un message donnant rendez vous tous les jours au même endroit à des éventuels survivants.
Mais voilà, dès que la nuit tombe, Robert doit rentrer et se barricader dans son appartement. L’obscurité devient la propriété des «autres survivants »…

Ce film est un petit chef d’œuvre bien loin de la grosse artillerie hollywoodienne.
Les images de ce New York désert sont très impressionnantes. Immanquablement on se demande ce que nous ferions à la place du héros. Certaines scènes peuvent même nous emmener à l’envier : il a toute la ville à sa disposition. Mais sans parler des « créatures de la nuit », on ressent aussi cette solitude ultime et oppressante dans un milieu urbain.

Une scène dont je ne dévoilerai rien est assez bouleversante. Elle est l’élément déclencheur d’événements qui vont conduire au final. En filigrane, se posent alors les questions sur Dieu, le destin…N’ayant pas lu le livre, je ne peux dire s’il en est digne ou pas. Cependant, grâce à cette histoire, ses images impressionnantes, la prestation tout en sobriété de Will Smith, le dénouement qui explique le titre du film, j’ai vécu un grand moment de cinéma.

lundi 10 décembre 2007

A LA CROISEE DES MONDES - LA BOUSSOLE D'OR (2007)

Dire que je serais allé voir ce film les yeux fermés sans la présence de Nicole Kidman serait un mensonge éhonté! Disons plutôt que si un film propose dans son casting la grande australienne, il est sur de me voir grossir les rangs des spectateurs!

N'étant pas un grand fan de Fantasy et par conséquent n'ayant pas lu la trilogie de Philip Pullman, je suis allé voir "A la croisée des Mondes" sans véritablement savoir où je mettais les pieds! grâce à la bande annonce, je n'y suis pas allé non plus à reculon!

N'y allons pas par quatre chemins, j'ai bien aimé! Ce n'est pas le chef d'oeuvre de la décénie, ni de l'année mais ce film destiné à la famille est plutôt réussi.

Evidemment on retrouve la classique lutte entre les forces du mal et un groupe de gentils aventuriers que l'on découvre petit à petit à mesure que ce premier épisode avance. Mais l'histoire est suffisamment complexe pour que l'on ait pas l'impression de voir une copie fadasse de Tolkien. Ceci est du notamment à l'univers dans lequel évolue les personnages : un monde moderne mais peuplé de sorcières, d'ours parlants et où chaque protagoniste est accompagné de son "démon animal". Celui de la jeune héroïne est particulièrement attachant, capable de se métamorphoser aussi bien en furet qu'en gros félin à qui on a envie de faire des papouilles!!!
Le démon de Ms Coulter (Nicole Kidman) est beaucoup moins sympathique...quoique capable de révéler ses faiblesses...

Les effets spéciaux sont réussis et les paysages présentés de toute beauté. J'aurais sans doute préféré un peu plus de noirceur mais on sent vraiment la volonté de faire un film tout public.
Comme d'habitude Nicole est impeccable dans un rôle ambigu de méchante. Elle n'en fait pas trop et encore une fois met sa beauté et son talent au service de l'histoire.

Ce film devrait donc être le premier d'une trilogie et gageons que maintenant que les personnages sont présentés, l'histoire posée, il laisse augurer d'un second épisode plus enlevé.