dimanche 30 mars 2008

KISS ALIVE 35

J'en reviens toujours pas, j'y croirai une fois dans la salle le 17 juin prochain...

jeudi 20 mars 2008

RETOUR DU SALON DU LIVRE DE PARIS

...Ou comment expliquer pourquoi deux valises sont mortes, sacrifiées sur l'autel de la lecture...

dimanche 9 mars 2008

UN REVE D'ARMAGEDDON (H. G. Wells)

Ma connaissance de l'oeuvre de Wells se limite, je l'avoue humblement, aux adaptations cinématographes plus ou moins réussies (la Guerre des mondes, La Machine à explorer le temps ou L'ile du docteur Moreau).
Quoi de mieux pour découvrir l'univers d'un auteur que de commencer par deux petites nouvelles ou s'entrechoquent rêve et réalité.

La Porte dans le Mur
Wallace, raconte à un ami une étrange histoire. Enfant, il s'échappe de chez lui et découvre une porte verte. Une fois franchie, il est accueilli par deux panthères et découvre un monde parallèle, paisible, enchanté...
L'adolescent puis l'adulte qu'il devient n'aura de cesse de retrouver cette porte...Mais celle-ci ne se manifeste pas toujours là où et quand on l'attend...
J'ai beaucoup aimé cette fable sur le temps qui passe, sur le bonheur qu'il faut savoir saisir quand il se présente...

Un rêve d'Armageddon
L'idée de départ est très bonne. Un homme dans un train raconte à un inconnu qu'il a vécu dans ses rêves une véritable existence parallèle. Ces rêves, nuit après nuit, lui ont fait vivre une existence dans le futur. Une existence bien plus intéressante et qui lui semble bien plus réelle que sa vie "normale". Une existence auprès de la femme de sa vie. Mais une existence où la guerre est proche...
Je suis hélas resté sur ma faim avec cette seconde nouvelle. Cependant, l'envie de me plonger dans les romans d'un des pères de la littérature de science fiction anglo-saxonne est bien réelle!

J'AI OUBLIE DE LA TUER (Tristane Banon)

"Flore grandit trop vite. Sa mère n'est jamais là et son père s'est volatilisé le jour de sa naissance. Pour s'occuper d'elle, dans l'appartement parisien cossu, il y a Amira, «cent treize kilos de graisse, d'alcool, de tristesse aussi». Amira qui boit. Amira qui la bat. Et sa mère qui ne voit rien, qui ne veut pas savoir"

Ne jamais juger un roman au nombre de pages! Jamais!
En une centaine de pages seulement, Tristane Banon nous raconte une histoire très émouvante, voire bouleversante (que l'on espère tout sauf autobiographique...).
Comment ne pas être ému par l'histoire de cette petite fille qui n'a pas connu son père, qui voit passer sa mère dans sa vie comme on regarde passer un train en espérant que cette fois il restera un peu plus longtemps en gare, qui est battue par la bonne.
Dans ce contexte, Flore ne peut être une enfant comme les autres. Elle devient adulte bien avant l'âge. On suit son cheminement, ses réflexions pour faire cesser les coups, jusqu'à envisager le pire...

Certains passages sont durs et nous font vivre de l'intérieur, par les yeux d'une enfant qui n'en est plus vraiment une, les premières années d'un vie gachée.
Un livre à lire d'une traite, de toute façon on ne peut pas le lacher avant la fin!

Retrouvez la chronique d'Arlis (grâce à qui j'ai eu envie de lire ce livre) :
http://arlis06.blogspot.com/2007/11/jai-oubli-de-la-tuer-de-tristane-banon.html

samedi 8 mars 2008

L'OR ET LA CENDRE (Eliette Abécassis)

"Qui a tué Carl Rudolf Schiller, un théologien berlinois de renommée mondiale, et coupé soigneusement son cadavre en deux ? Raphaël Zimmer, un jeune historien spécialisé dans la Seconde Guerre mondiale, se laisse convaincre par son ami, le journaliste Félix Werner, de l'aider dans son enquête.
De Paris à Washington, de Rome à Berlin, ils vont rencontrer des théologiens juifs et catholiques, des historiens, rescapés des camps nazis, des résistants et d'anciens collaborateurs. Enfin apparaît Lisa Perlman, sculpteur, figure lumineuse dont Raphaël s'éprend, et dont la famille semble détenir des secrets qui pourraient permettre d'élucider ce meurtre."


Même si le fil rouge de "L'or et la cendre" est la recherche du coupable de ce meurtre monstrueux et symbolique, il ne s'agit pas là d'un thriller mais d'une réflexion philosophique sur le Mal.

Difficile de ne pas chercher soi même à répondre aux multiples questions posées au fil des pages. Des questions portant notamment sur ce que nous aurions fait, nous, il y a un peu plus de soixante ans...
D'autres interrogations sont plus sombres encore, mettent mal à l'aise. Faut il voir voir en la Shoah, le signe que le Mal existe? Pourquoi Dieu, s'il existe, a t'il permis un telle atrocité envers le peuple élu? Comment vivre quand on est fils ou fille d'un survivant de l'horreur? Comment vivre quand on est fils ou fille d'un responsable de l'horreur?
Certains passages sont complexes, les théories développées par tel ou tel personnage sont parfois dures à appréhender. On ne sort pas indemne de ce livre au dénouement subtil et noir.

Ou est le bien? Ou est le mal? Saurez vous reconnaitre le serpent?....

jeudi 6 mars 2008

L'ORPHELINAT (2008)

Dès le générique (des mains d’enfants qui déchirent une tapisserie) et les premières images, on comprend que « l’Orphelinat » n’est pas un film comme les autres. L’ambiance très particulière, la mise en scène, le rythme lent (ce n’est pas péjoratif !) nous renvoient vers « Les Autres ». Ce film possède une identité propre, à cent lieues des stéréotypes américains ou de l’école japonaise. Les espagnols ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en réservant un accueil triomphal et historique à ce somptueux film ibérique.

Laura a passé les premières années de sa vie dans un orphelinat.
Bien des années plus tard, mère d’un petit garçon, Simon, atteint d’une maladie grave, elle et son mari achètent le bâtiment afin d’en faire un centre d’accueil pour quelques enfants handicapés. Le jour de l’inauguration, le fils de Laura, qui vient d’apprendre qu’il a été adopté, disparaît sans laisser de traces. Mais Laura a aperçu un autre petit garçon affublé d’un sac laissant juste deviner ses yeux. Elle seule l’a vu…Commence alors la quête d’une mère désespérée à la recherche de son fils.

Je n’en dirai pas plus tant ce film est un grand moment de cinéma.
Les pièces du puzzle s’imbriquent lentement les unes aux autres afin d’aboutir à un final inattendu. Sans effets spéciaux, sans jets d’hémoglobine, sans grosses ficelles, « L’orphelinat » fait peur, fait sursauter, fait réfléchir (« Il ne faut pas voir pour croire, mais croire pour voir »).
Juan Antonio Bayona, parrainé par Guillermo del Toro, s’impose déjà comme un réalisateur à suivre en livrant une partition proche de celle d’Alejandro Amenabar.
L’actrice principale, Belen Rueda, est en permanence à l’écran. Elle est tout simplement éblouissante de sobriété, entièrement au service de l’histoire.

Vous l’aurez compris, c’est pour des films comme ceux-là que j’aime le cinéma.

dimanche 2 mars 2008

LA CHAMBRE DE MORTS (Franck Thilliez)

Imaginez…
Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints.
Devant vous, un champ d’éoliennes désert. Soudain le choc, d’une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. À ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d’euros, à portée de la main.
Que feriez-vous ?
Vigo et Sylvain, eux, ont choisi.
L’amitié a parfois le goût du sang : désormais le pire de leur cauchemar a un nom… La Bête.


Encore une démonstration éclatante du talent des écrivains français de thrillers. Dire que pendant des années, je cherchais du côté des anglo-saxons ma ration périodique de suspenses, de frayeurs... Plus la peine de chercher! L'école française du thriller est tout simplement phénoménale!
"La chambre des Morts" en est nouvelle une démonstration. Avec les "Orphelins du Mal" de NEO, mon plus grand souvenir de lecture de l'année 2007 dans le domaine du thriller avait été "La Forêt des Ombres". Voici donc ma seconde excursion dans le monde de Franck Thilliez.
Autre histoire, même conséquence...une grande claque! L'dée de départ est excellente. Les deux chomeurs qui renversent et tuent accidentellement l'homme porteur de la valise pleine d'euros, ignorent que cette somme devait servir de rançon pour faire libérer une fillette enlevée par la Bête...

Aucun temps morts. Les chapitres sont courts et se terminent quasiment systématiquement sur un "cliffhanger" comme on voit dans les grandes séries américaines. N'obtenant pas lés réponses à nos questions, on se dit "aller, encore un chapitre pour voir...". Mais le chapitre suivant porte sur un autre personnage! Du coup on se dit, "aller, encore un chapitre pour voir...". Mais le chapitre suivant...La conséquence est immédiate, on ne peut lacher le livre!!!
Les histoires de Thilliez sont glauques, les décors sombres et sales, certaines situations à la limite du soutenables. Plus encore que "La Forêt des Ombres" , "La chambre des Morts" a un petit côté "Silence des Agneaux" pour l'ambiance malsaine qui s'en dégage.
Thilliez a cependant un style très personnel et à son tour, il devrait devenir référentiel car pour les amateurs de ce genre de littérature, il est déja devenu incontournable.



samedi 1 mars 2008

AU SECOURS IL VEUT M'EPOUSER (Agnès Abécassis)

Fan de mystères et d’ésotérisme, sauras-tu résoudre cette suite bien mystérieuse : Aaaaaahhhh ! Ouinnnnnnnnn ! Chting ! Hum-hum !

Non, je ne suis pas fou…Enfin, pas plus qu’hier et surtout moins que demain !
Alors, peuple en délire, voici l’explication de cette mystérieuse énigme !

Aaaaaaahhh, c’est le cri de désespoir poussé par votre serviteur en tournant la dernière page du roman. Pourquoi c’est déjà fini ? Pourquoi ? POURQUOIAAAAAAAAHH ? Question sans réponse et qui débouche sur des sanglots : Ouinnnnnnnn !!!!
Le chagrin est vite compensé en me remémorant les bons moments passés à lire les deux premiers romans d’Agnès. Du coup, dès que j’y repense, Chting, un grand sourire vient se greffer sur mon visage (d’une pureté exemplaire grâce au masque de beauté à base d’argile et d’huile d’arbre à thé).
Quant au Hum-hum, si vous n’avez pas lu le roman (vous pouvez vous fouetter avec des orties ou visionner l’intégrale de films de Steven Seagal, car c’est tout simplement inadmissible et vous méritez un châtiment exemplaire!), je ne vous dévoilerai pas sa signification (vais pas tout vous expliquer non plus !).

J’avais adoré (le mot est faible), « Les Tribulations d’une Jeune Divorcée ». Alors que dire de sa suite, « Au secours, il veut m’épouser » ? C’est encore mieux !
Les trois premières pages sont mythiques (et je pèse mes mots). Un moment, j’ai cru m’être trompé de livre. La scène d’ouverture est torride. Et puis finalement…Ah ben non…Difficile de ne pas éclater de rire quand on découvre de quoi il s’agit vraiment !
La suite du roman nous propose de partager à nouveau la vie de Déborah. On découvre ses crises de jalousie, un nouvelle soirée pyjamas avec ses copines (avec ce concours, à mourir de rire, de la chanson française la plus ringarde des années 80), les manigances du CDD (Club des Défenseuses du Discernement), l’éternel décalage entre les hommes et les femmes (ou comment un homme peut prendre des vieux sous-vêtements en coton pour de la lingerie Aubade ou La Perla !!), une séance de spiritisme (« L’exorciste » à côté, c’est l’Ile aux Enfants), ou des vacances de rêve (non je déconne !) à Perros-Guirec.
Le talent d’Agnès Abécassis est dans sa capacité à nous raconter des histoires bien ancrées dans le quotidien avec un ton et un humour dévastateurs. Les dialogues sont toujours de petits bijoux et je me délecte de ses commentaires entre parenthèses (normal car, en toute modestie, je pratique également cet art ô combien difficile !!).
J’ai pris encore plus de plaisir à lire ce second opus des aventures de Déborah. Et, encore une fois, je ne peux que conseiller à la gente masculine de franchir le pas (si ce n’est déjà fait) et d’oublier ces clichés sur « les livres de filles ».

Merci à Agnès pour ces moments jubilatoires de rires mais aussi d’émotion !