lundi 27 octobre 2008

THE DARK KNIGHT (2008)

Après les deux premiers opus signés Tim Burton (dont l’extraordinaire « Batman Returns ») et les deux calamiteux volets de Joel Schumacher (sauvés du naufrage par Nicole Kidman et Uma Thurman…je sais, je ne suis pas objectif ^^), Christopher Nolan a donc égalisé sur le plan quantitatif en réalisant son second Batman. « Batman Begins » repartait à zéro, reposait les bases du mythe et donnait à l’homme chauve souris cette ambiance sombre qui lui sied si bien au teint. Christian s’y imposait déjà comme le meilleur Bruce Wayne.

Ce « Dark Knight » est encore plus abouti que son prédécesseur. Il est d’autant
meilleur que Katie « scientologue forcée » Holmes n’y figure plus ! Le casting est impeccable et surtout, surtout, SURTOUT, il y la prestation bluffante de Heath Ledger. Son interprétation du Joker fera date (plus encore que celle de Nicholson). Difficile d’envisager un autre acteur après lui pour reprendre le rôle. Il est complètement habité par le rôle de ce psychopathe. Toutes ses apparitions sont aussi jubilatoires que malsaines. Le genre de personnage qu’on adore détester ou qu’on déteste adorer… Il en éclipse même Christian Bale qui pourtant est formidable dans son rôle d’anti Superman. On ne dira jamais assez combien les deux univers sont radicalement différents.Le film est sans doute une des (la) meilleures adaptations d’un comics. Il y a notamment une demie heure de tension incroyable, que le spectateur vit quasiment en apnée, un extraordinaire moment de cinéma comme on en voit rarement.

Vous l’aurez compris, « The Dark Knight » est un chef d’œuvre, sans doute mon film préféré de l’année, voire plus. Il dépasse largement le cadre du film d’action et d’adaptation d’un comic. Il mélange savamment les genres (action, thriller, drame psychologique...).
Merci Monsieur Nolan !


Heath Ledger…RIP…
Un Oscar ne le ramènerait pas, mais putain qu’il serait mérité…

mercredi 13 août 2008

WALL-E (2008)

Le dernier né de Pixar est tout simplement une nouvelle petite merveille. Le recul est encore insuffisant pour le proclamer « meilleur » film d’animation du studio (ou de tous les temps !!). Cependant, il y a bien longtemps que je n’avais pas ressenti une telle émotion devant un film d’animation…

Tout commence par une vision post apocalyptique de notre bonne vieille Terre. Les immenses métropoles ne sont plus que ruines. Partout ce n’est qu’amoncellement de gravas, de déchets en tout genre. Toute trace de vie et d’humanité a disparu.

Imperturbable, Wall-E, petit robot nettoyeur poursuit sa tâche. Il compacte les déchets en cubes et les empile avec rigueur. Mais il ne manque pas de collecter des objets divers, souvenirs d’un monde disparu et les ramène « chez lui ». Dans son hangar, il range soigneusement son butin collecté chaque jour : des couverts, un rubik’s cube, des ampoules…et surtout il visionne inlassablement la cassette de « Hello Dolly », cette vieille comédie musicale dans laquelle il admire ces humains chantant et dansant et surtout ce couple qui se tient par la main… Lui aussi voudrait tenir dans ses pinces autre chose que des débris…

La routine de Wall-E est perturbée par l’atterrissage d’un immense vaisseau duquel débarque un seul occupant : Eve. Immédiatement, le petit robot cubique, avec ses gros optiques et monté sur chenilles est attiré par les formes toutes en rondeur de la nouvelle venue. Mais Eve a une mission, elle scanne inlassablement tout ce qu’elle trouve, jusqu’à ce qu’elle découvre…le bourgeon d’une plante verte… Commence alors une formidable aventure pour notre couple de robots qui vont avoir la lourde tâche de sauver l’espèce humaine.

Au-delà de l’habituelle prouesse technique des studios Pixar, le film délivre un véritable message politique, écologique et terriblement d’actualité. Notre société de consommation et de médiatisation pourrait sombrer dans le chaos décrit ici et générer une évolution de l’homme peu flatteuse… Le film nous montre ce qu’est devenu l’Homme en choisissant la colonisation spatiale pour échapper à sa planète d’origine devenu invivable. Quand on découvre ce qu’il est devenu, on sourit…jaune…car cette image nous renvoie l’image de notre société actuelle et du nombre croissant de jeunes gens obèses et/ou prisonnier de la technologie médiatique…

Les films d’animation ont toujours plusieurs niveaux de lecture dont certains échappent aux plus jeune public. Celui-ci, sans doute encore plus que les autres, n’échappe pas à la règle. Je doute que les enfants puisse saisir la portée philosophique de ce conte moderne et apprécier la référence à « 2001 L’Odyssée de l’Espace ». Mais comme les grands, ils seront charmés par Wall-E, fils caché de R2D2 et d’ET et son amie robote aux grands yeux bleus et fine gâchette (quelle prouesse de voir les émotions de deux « êtres », qui, de par leur nature et l’absence de visage, par définition, ne devrait pas en avoir !).

Si on m’avait dit un jour que je serais ému aux larmes en voyant deux boites de conserves se serrer les pinces…

samedi 9 août 2008

DOROTHY (2008)

Quand on achète une carte UGC valable 2 mois, on se dit toujours « 5 films en deux mois… une formalité ! ». Puis la date butoir approche dangereusement, et on se décide à aller voir un film qui nous aurait sans doute échappé sans cette pression salutaire !
Voilà comment, en ce vendredi d’août, je me décide à aller voir le film « Dorothy », sans trop savoir de quoi il en retourne, mais dont l’affiche avait déjà attiré mon regard et titillé ma curiosité.

Il y d’abord une bonne surprise, Dorothy est un film réalisé par une française, Agnès Merlet. Il est important de le signaler car ni le thème, le casting ou les lieux (une petite île au nord de l'Irlande) ne laissent transparaître cette identité franchouillarde !

L'histoire raconte l'enquête d'une psy devant faire un rapport concernant une jeune baby-sitter, Dorothy, accusée d'avoir violenté un bébé. Elle découvre bientôt que Dorothy est "habitée" par de multiples personnalités. Dès son arrivée, elle est victime d’un violent accident de la route provoquée par des véhicules fous arrivant en contresens. Hébergée dans un hôtel sordide, elle fait la connaissance des habitants de l’île, qui vivent comme des reclus, en communauté. Nous découvrons également que, comme dans tout bon film du genre, l’héroïne, Jane Morton, cache une fêlure, un drame familial dont une mère ne se relève jamais…

L'histoire est simple, voire même classique. Pourtant, elle fonctionne à merveille. La mise en scène est sobre mais bougrement efficace (pas de cadrage épileptique). Aucune star ne figure au générique, mais les deux interprètes principales, Caprice van Houten et la jeune Jenn Murray sont remarquables. Cette dernière "s'approprie" de façon magistrale toutes les personnes qui l'habitent (j'ai hâte de revoir ce film en VO pour véritablement apprécier sa performance!). Elles sont entourées d'acteurs qui ont tous des "gueules" pas possibles !
Le huis clos constitué par cette île sauvage et cette communauté d'un autre temps sont des éléments clés participant à imposer une ambiance inquiétante.
Nous sommes à des années lumières de ce qu'Hollywood aurait fait d'un tel scénario… et c’est tant mieux !
Après avoir installé ce climat particulier, présenté ces personnages inquiétants, peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place et nous livrent les clés du mystère qui prend sa source dans ce que l'homme a de plus vil...

Ce film, dans son traitement est très original et sans atteindre la qualité de films comme "Les Autres" ou "L'Orphelinat", il prouve que l'école française pourrait rattraper l'école espagnole… si on lui en donne les moyens ! En terme de référence, dans l'esprit, on peut aussi le rapprocher d'oeuvres comme "Le 6ème sens" ou "Identity".

Ce thriller psychologique est une petite merveille. Comme souvent avec de pareils films, l’ultime scène vient apporter une révélation finale (que l’on ne voyait pas venir !) et nous conforter dans notre sentiment qu'il existe encore des créateurs capables de nous surprendre par le fond et la forme.

lundi 4 août 2008

THE X-FILES (REGENERATION) (2008)

Il existe plusieurs sujets sur lesquels je reconnais parfois manquer cruellement d’objectivité. Je pourrais citer Kiss, Floor Jansen, Nicole Kidman, Mylène Farmer et … X-Files !!!
Depuis que j’ai découvert cette série, le lui voue un culte inaltérable. Quand les audiences chutaient pour les dernières saisons et que les éternels grincheux ne trouvaient rien d’autre à dire que « C’était mieux avant » ou « Sans Mulder c’est plus pareil »…gnagnagna… je restais fidèle contre vents et marées. En essayant d’être objectif, je persiste à penser que la série avait su garder pendant neuf saisons un niveau de qualité exceptionnelle. Cette série a révolutionné le genre et nous a donné un duo mythique : Mulder & Scully.

Alors quand j’ai su que le second long métrage était enfin lancé je me suis transformé en marsupilami abducté par ET ! Trop de bonheur !!

Alors, que vaut donc ce retour après de trop longues années d’absence ?

Je le répète, difficile d’être objectif... En effet dès le début du film, quand ont retenti les premières notes de la célèbre musique de Mark Snow…j’étais conquis ! Comme quand on retrouve un vieux pote. Evidemment le pote a pris quelques années de plus mais finalement on le reconnaît au premier coup d’œil. On lui pardonne ses quelques imperfections car il a su garder tout ce qu’on aime chez lui.
« X-Files Régénération » (titre français honteusement préféré au « I wan’t to Believe » de la VO) n’explore pas la « mythologie » de la série : la conspiration et les extraterrestres. Il s’apparente à ces épisodes dans lesquels les deux agents traquaient des tueurs en séries, des créatures mutantes et autres joyeusetés.
Après la séquence d’ouverture où un bataillon du FBI guidé par un prêtre extra lucide découvre un bras amputé dans la neige et qu’un agent du FBI ne soit enlevé, nous retrouvons Scully. Elle a quitté le FBI et retrouvé son boulot de médecin. Elle s’occupe plus particulièrement d’un gamin atteint d’une maladie grave. Malgré les quelques années en plus (l’actrice fêtera ses 40 ans le 9 août prochain), Gillian Anderson conserve sa place sur ma liste plastifiée (les fans de Friends comprendront !). Mince, cheveux longs, elle a subliment vieilli !
La première apparition de Mulder est moins glorieuse : il est hirsute et barbu ! Malgré cela, il apparaît découpant la presse à la recherche d’articles destinés à rejoindre ses fameux panneaux d’affichage. Il mange toujours des graines de tournesol. Il a planté des dizaines de crayons dans le plafond. Son poster « I Wan’t to Believe » est affiché ainsi que la photo de sa sœur… Bref, c'est notre Mulder, fidèle à cette image déjà présente dans le tout premier épisode.

Je ne dirai rien sur l’intrigue qui pourra sans doute paraître improbable à certains et ce n’est sans doute pas le point fort de ce film. Le budget est largement inférieur à celui du premier film. Mais pour ma part, et c’est bien là l’essentiel, j’ai replongé avec plaisir dans cette ambiance et cette lumière si particulières.
Quel plaisir de guetter les petites références à la série, de retrouver aussi Skinner, d’apercevoir furtivement Chris Carter dans un coin de l’image, de retrouver l’humour de Mulder et d'entendre une Scully avec un langage « très fleuri » !
Mais surtout il y a ce couple : Mulder et Scully. L’alchimie est restée intacte. Leur relation reste toujours ici complexe, tourmentée, torturée. Ils sont toujours chacun hantés par leurs démons, leurs doutes. Tellement différents…mais tellement proches. Les prestations des deux acteurs sont remarquables (vivement que je vois le film en VO quand même!) avec mention spéciale pour Gillian Anderson, qui a sans doute un rôle plus "riche" et plus "en émotion" que celui de David Duchovny.
Vous l’aurez compris, j’adore ce film !
Espérons que l’accueil réservé au film par les critiques et le public n’empêchera par cette équipe de nous livrer aux alentours de 2012 le troisième opus consacré lui, à la « mythologie »…
Pour la petite histoire, il y a une scène post générique qui tranche véritablement avec l’ambiance noire et glauque du film. Personnellement j’ai trouvé ce petit clin d’œil au public super sympa.

I Wan’t to Believe…

jeudi 24 juillet 2008

L'INCROYABLE HULK (2008)

Et encore une nouvelle adaptation d'un comic Marvel! Hulk a droit à un second long métrage malgré le semi échec critique et commercial du premier opus. Du coup, changement de réalisateur (place à un français! Cocorico!) et d'interprète principal (Edward Norton prendla place d'Eric Bana). Alors, verdict? Et bien, excellente surprise! Le film est particulièrement réussi et se hisse à la hauteur des meilleures adaptations d'un comic sur grand écran. Les origines du géant sont très vite expédiées (le temps du générique) et on découvre un Bruce Banner qui s'est exilé au brésil pour tenter de maîtriser sa colère. La vision des favelas est impressionnante et donne lieu à une première rencontre avec Hulk. On le voit plus qu'on le devine lors de cette première apparition.
La deuxième nous permet de vraiment le découvrir. Il est moins vert que dans le premier film!! La créature numérique fait un effet boeuf (un gros boeuf!) et s'avère bien plus réussie. On voit vraiment l'évolution de ses émotions dans son attitude, son faciès et ses yeux.
Le casting est un autre point fort du film : outre Edward Norton, il y a William Hurt, Tim Roth et Liv Tyler. Le couple Norton/Tyler fonctionne à merveille. La scène des retrouvailles est simple et émouvante. La belle Liv arrive à nous faire gober que par amour, elle oublie totalement l'alter égo monstrueux de son fiancé et en reste raide dingue! Elle ne flippe même pas! The power of love!
La relation présntée dans le film entre Hulk et Betty Ross peut rappeler un peu King Kong.
L'image du couple, abrité de la pluie dans une groupe est de toute beauté.
La baston finale est très intense! L'affrontement entre Hulk et Abomination est sans doute une des scènes de combats les plus violentes dans un film adapté d'un comic. D'une manière générale, l'ambiance est d'ailleurs assez sombre et laisse peu de place à l'humour.

Vous l'aurez compris, ce Hulk nouveau est une réussite! Comme d'habitude dans les adaptations Marvel, il est truffé de références : on voit apparaître le nom de Nick Fury ou de Stark Enterprise, Stan Lee (le créateur) fait son inévitable apparition et on retrouve Lou Ferrigno (le Hulk de la série TV) dans le rôle d'un flic.
Enfin, la dernière scène...Celle dont les fans ont rêvé sans l'espérer! Elle peut sembler bizarre pour les non initiés ou ceux qui n'ont pas vu "Iron Man". Pourtant elle laisse envisager qu'après les X-Men et les FF4, la troisième équipe de Super Héros de l'écurie Marvel pourrait elle aussi rejoindre le grand écran!!!!



vendredi 13 juin 2008

PHENOMENES (2008)

Il n'existe que deux réalisateurs pour lesquels je ne réfléchis jamais avant d'aller voir leur nouvelle offrande cinématographique : Tim Burton et M. Night Shyamalan.
En ce qui concerne ce dernier, j'ai réussi à ne rien lire et à ne rien entendre à propos de son nouveau film "Phénomènes". Je ne savais pas à quoi m'attendre, je ne savais rien de l'histoire....
Dès les premières minutes (générique avec nuages filmés en accéléré puis les suicides collectifs), on comprend que nous sommes encore devant un film unique. Cette scène montrant des ouvriers se jetant des toits est absolument terrifiante.
L'horreur intégrée au quotidien fait toujours froid dans le dos.

On reconnait aisément le style du réalisateur. Le rythme est lent, rythmé par la musique sublime de James Newton Howard, et ponctué par de courtes scènes chocs (comme celle évoquée ci-dessus et de nombreuses autres).
Seul tout petit reproche : je n'ai pas trouvé trouvé Mark Walberg très convaincant dans le rôle principal (à confirmer en regardant la VO lors de la future sortie dvd).
Face à ces "Phénomènes" qui affectent seulement une partie du territoire américain, l'humain est bien impuissant. Shyamalan nous livre une thèse très intéressante et nous convie à réfléchir sur notre statut de terrien locataire et non pas propriétaire...

dimanche 1 juin 2008

INDIANA JONES et le ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL (2008)

Steven Spielberg, George Lucas, Harrison Ford, John Williams.
Quel bonheur de retrouver ces 4 noms sur la même affiche!
Presque 20 ans après le troisième épisode, Indy est enfin de retour! Et quel retour! Pas la peine de tergiverser, ce nouvel épisode est très réussi et n'a pas à rougir face à ces glorieux ainés.
L'histoire débute dans la zone 51 et nous permet de découvrir notre héros dans une situation déjà périlleuse! Contrairement aux 3 premiers volets, cette scène d'ouverture a un lien avec tout le reste du film dont je ne dévoilerai rien!
Dans les seconds rôles, nous découvrons Shia LeBeouf (Junior Junior qui apparait tel Brando dans "l'Equipée Sauvage"), John Hurt, Cate Blanchett (méconnaissable avec sa coupe à la Louise Brooks mais impeccable comme toujours) et retrouvons avec plaisir Karen Allen (présente dans "Les Aventuriers de l'Arche Perdue").
Le film est truffé de scènes d'actions tout aussi mémorables qu'improbables, et c'est pour cela qu'on aime ça! Les effets spéciaux sont impeccables, les dialogues plein d'humour.
On peut voir quelques références à d'autres films de Spielberg et Lucas. La course poursuite dans la jungle et le duel à l'épée renvoient inévitablement au "Retour du Jedi" et aux combats de sabres laser de Star Wars. Quant au final, j'y vois un côté "Rencontre du Troisième Type".
Au final, un film à voir et qui nous laisse même espérer qu'il ne faudra pas attendre aussi longtemps l'épisode 5. On y croit!

jeudi 1 mai 2008

IRON MAN (2008)

D'une manière générale, dès qu'une adaptation d'un Comic sort, j'enfile ma cape, mon plus beau collant, je me saisi d'une épée, je parle dans des bulles et je me rue dans le cinéma le plus proche!
Evidemment, parmi ces adaptations, on trouve de vrais petits chefs d'oeuvres, des films moyens et des bouses!
La question du jour était donc de savoir si cet Iron Man pouvait rejoindre les Batman de Tim Burton ou celui de Christopher Nolan, les X-men de Bryan Singer...
L'affiche, les previews et le choix du comédien principal, Robert Downey Jr (qui s'est énormément investi dans le projet) laissaient penser qu'on évitait déjà le syndrôme Hulk ou les gentillets FF4!C'est donc assez confiant que je me suis rendu au cinéma.
Je n'ai pas encore suffisamment de recul pour dire s'il rentre dans la catégorie citée ci-dessus, mais je pense qu'il n'en est pas loin! Iron Man est très réussi. Les origines ont certes été transposées à notre époque mais tout l'esprit du Comic est bien présent. En un seul film on retrouve de multiples références à des épisodes de la série. C'est d'ailleurs toujours un plaisir de les chercher et de guetter l'apparition de Stan Lee (le créateur de tous les héros mythiques de la maison Marvel).
Robert Downey Jr campe un Tony Stark plus vrai que nature et Gwyneth Paltrow (de retour après pouponnage) n'a jamais été aussi jolie que dans ce rôle de l'assistante dévouée et amoureuse de son patron, Pepper Potts.
De belles scènes d'action, de l'humour, des bons sentiments sans tomber dans la mièvrerie, Iron Man est un excellent moment de cinéma qui devrait ravir les fans "historiques" et ceux qui découvrenet tête de fer!
De plus, un film qui s'ouvre avec "Back in Black" d'ACDC et se termine avec "Iron Man" de Black Sabbath, ne peut pas être foncièrement mauvais!!

dimanche 30 mars 2008

KISS ALIVE 35

J'en reviens toujours pas, j'y croirai une fois dans la salle le 17 juin prochain...

jeudi 20 mars 2008

RETOUR DU SALON DU LIVRE DE PARIS

...Ou comment expliquer pourquoi deux valises sont mortes, sacrifiées sur l'autel de la lecture...

dimanche 9 mars 2008

UN REVE D'ARMAGEDDON (H. G. Wells)

Ma connaissance de l'oeuvre de Wells se limite, je l'avoue humblement, aux adaptations cinématographes plus ou moins réussies (la Guerre des mondes, La Machine à explorer le temps ou L'ile du docteur Moreau).
Quoi de mieux pour découvrir l'univers d'un auteur que de commencer par deux petites nouvelles ou s'entrechoquent rêve et réalité.

La Porte dans le Mur
Wallace, raconte à un ami une étrange histoire. Enfant, il s'échappe de chez lui et découvre une porte verte. Une fois franchie, il est accueilli par deux panthères et découvre un monde parallèle, paisible, enchanté...
L'adolescent puis l'adulte qu'il devient n'aura de cesse de retrouver cette porte...Mais celle-ci ne se manifeste pas toujours là où et quand on l'attend...
J'ai beaucoup aimé cette fable sur le temps qui passe, sur le bonheur qu'il faut savoir saisir quand il se présente...

Un rêve d'Armageddon
L'idée de départ est très bonne. Un homme dans un train raconte à un inconnu qu'il a vécu dans ses rêves une véritable existence parallèle. Ces rêves, nuit après nuit, lui ont fait vivre une existence dans le futur. Une existence bien plus intéressante et qui lui semble bien plus réelle que sa vie "normale". Une existence auprès de la femme de sa vie. Mais une existence où la guerre est proche...
Je suis hélas resté sur ma faim avec cette seconde nouvelle. Cependant, l'envie de me plonger dans les romans d'un des pères de la littérature de science fiction anglo-saxonne est bien réelle!

J'AI OUBLIE DE LA TUER (Tristane Banon)

"Flore grandit trop vite. Sa mère n'est jamais là et son père s'est volatilisé le jour de sa naissance. Pour s'occuper d'elle, dans l'appartement parisien cossu, il y a Amira, «cent treize kilos de graisse, d'alcool, de tristesse aussi». Amira qui boit. Amira qui la bat. Et sa mère qui ne voit rien, qui ne veut pas savoir"

Ne jamais juger un roman au nombre de pages! Jamais!
En une centaine de pages seulement, Tristane Banon nous raconte une histoire très émouvante, voire bouleversante (que l'on espère tout sauf autobiographique...).
Comment ne pas être ému par l'histoire de cette petite fille qui n'a pas connu son père, qui voit passer sa mère dans sa vie comme on regarde passer un train en espérant que cette fois il restera un peu plus longtemps en gare, qui est battue par la bonne.
Dans ce contexte, Flore ne peut être une enfant comme les autres. Elle devient adulte bien avant l'âge. On suit son cheminement, ses réflexions pour faire cesser les coups, jusqu'à envisager le pire...

Certains passages sont durs et nous font vivre de l'intérieur, par les yeux d'une enfant qui n'en est plus vraiment une, les premières années d'un vie gachée.
Un livre à lire d'une traite, de toute façon on ne peut pas le lacher avant la fin!

Retrouvez la chronique d'Arlis (grâce à qui j'ai eu envie de lire ce livre) :
http://arlis06.blogspot.com/2007/11/jai-oubli-de-la-tuer-de-tristane-banon.html

samedi 8 mars 2008

L'OR ET LA CENDRE (Eliette Abécassis)

"Qui a tué Carl Rudolf Schiller, un théologien berlinois de renommée mondiale, et coupé soigneusement son cadavre en deux ? Raphaël Zimmer, un jeune historien spécialisé dans la Seconde Guerre mondiale, se laisse convaincre par son ami, le journaliste Félix Werner, de l'aider dans son enquête.
De Paris à Washington, de Rome à Berlin, ils vont rencontrer des théologiens juifs et catholiques, des historiens, rescapés des camps nazis, des résistants et d'anciens collaborateurs. Enfin apparaît Lisa Perlman, sculpteur, figure lumineuse dont Raphaël s'éprend, et dont la famille semble détenir des secrets qui pourraient permettre d'élucider ce meurtre."


Même si le fil rouge de "L'or et la cendre" est la recherche du coupable de ce meurtre monstrueux et symbolique, il ne s'agit pas là d'un thriller mais d'une réflexion philosophique sur le Mal.

Difficile de ne pas chercher soi même à répondre aux multiples questions posées au fil des pages. Des questions portant notamment sur ce que nous aurions fait, nous, il y a un peu plus de soixante ans...
D'autres interrogations sont plus sombres encore, mettent mal à l'aise. Faut il voir voir en la Shoah, le signe que le Mal existe? Pourquoi Dieu, s'il existe, a t'il permis un telle atrocité envers le peuple élu? Comment vivre quand on est fils ou fille d'un survivant de l'horreur? Comment vivre quand on est fils ou fille d'un responsable de l'horreur?
Certains passages sont complexes, les théories développées par tel ou tel personnage sont parfois dures à appréhender. On ne sort pas indemne de ce livre au dénouement subtil et noir.

Ou est le bien? Ou est le mal? Saurez vous reconnaitre le serpent?....

jeudi 6 mars 2008

L'ORPHELINAT (2008)

Dès le générique (des mains d’enfants qui déchirent une tapisserie) et les premières images, on comprend que « l’Orphelinat » n’est pas un film comme les autres. L’ambiance très particulière, la mise en scène, le rythme lent (ce n’est pas péjoratif !) nous renvoient vers « Les Autres ». Ce film possède une identité propre, à cent lieues des stéréotypes américains ou de l’école japonaise. Les espagnols ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en réservant un accueil triomphal et historique à ce somptueux film ibérique.

Laura a passé les premières années de sa vie dans un orphelinat.
Bien des années plus tard, mère d’un petit garçon, Simon, atteint d’une maladie grave, elle et son mari achètent le bâtiment afin d’en faire un centre d’accueil pour quelques enfants handicapés. Le jour de l’inauguration, le fils de Laura, qui vient d’apprendre qu’il a été adopté, disparaît sans laisser de traces. Mais Laura a aperçu un autre petit garçon affublé d’un sac laissant juste deviner ses yeux. Elle seule l’a vu…Commence alors la quête d’une mère désespérée à la recherche de son fils.

Je n’en dirai pas plus tant ce film est un grand moment de cinéma.
Les pièces du puzzle s’imbriquent lentement les unes aux autres afin d’aboutir à un final inattendu. Sans effets spéciaux, sans jets d’hémoglobine, sans grosses ficelles, « L’orphelinat » fait peur, fait sursauter, fait réfléchir (« Il ne faut pas voir pour croire, mais croire pour voir »).
Juan Antonio Bayona, parrainé par Guillermo del Toro, s’impose déjà comme un réalisateur à suivre en livrant une partition proche de celle d’Alejandro Amenabar.
L’actrice principale, Belen Rueda, est en permanence à l’écran. Elle est tout simplement éblouissante de sobriété, entièrement au service de l’histoire.

Vous l’aurez compris, c’est pour des films comme ceux-là que j’aime le cinéma.