dimanche 9 mars 2008

J'AI OUBLIE DE LA TUER (Tristane Banon)

"Flore grandit trop vite. Sa mère n'est jamais là et son père s'est volatilisé le jour de sa naissance. Pour s'occuper d'elle, dans l'appartement parisien cossu, il y a Amira, «cent treize kilos de graisse, d'alcool, de tristesse aussi». Amira qui boit. Amira qui la bat. Et sa mère qui ne voit rien, qui ne veut pas savoir"

Ne jamais juger un roman au nombre de pages! Jamais!
En une centaine de pages seulement, Tristane Banon nous raconte une histoire très émouvante, voire bouleversante (que l'on espère tout sauf autobiographique...).
Comment ne pas être ému par l'histoire de cette petite fille qui n'a pas connu son père, qui voit passer sa mère dans sa vie comme on regarde passer un train en espérant que cette fois il restera un peu plus longtemps en gare, qui est battue par la bonne.
Dans ce contexte, Flore ne peut être une enfant comme les autres. Elle devient adulte bien avant l'âge. On suit son cheminement, ses réflexions pour faire cesser les coups, jusqu'à envisager le pire...

Certains passages sont durs et nous font vivre de l'intérieur, par les yeux d'une enfant qui n'en est plus vraiment une, les premières années d'un vie gachée.
Un livre à lire d'une traite, de toute façon on ne peut pas le lacher avant la fin!

Retrouvez la chronique d'Arlis (grâce à qui j'ai eu envie de lire ce livre) :
http://arlis06.blogspot.com/2007/11/jai-oubli-de-la-tuer-de-tristane-banon.html

1 commentaire:

Arlis a dit…

Ce livres est d'autant plus troublant que Flore c'est Tristane et tristane c'est Flore...
Une jeune auteur qui a un bel avenir devant elle. Elle a su exprimer son monde intérieur avec brio.