Voilà comment, en ce vendredi d’août, je me décide à aller voir le film « Dorothy », sans trop savoir de quoi il en retourne, mais dont l’affiche avait déjà attiré mon regard et titillé ma curiosité.
L'histoire est simple, voire même classique. Pourtant, elle fonctionne à merveille. La mise en scène est sobre mais bougrement efficace (pas de cadrage épileptique). Aucune star ne figure au générique, mais les deux interprètes principales, Caprice van Houten et la jeune Jenn Murray sont remarquables. Cette dernière "s'approprie" de façon magistrale toutes les personnes qui l'habitent (j'ai hâte de revoir ce film en VO pour véritablement apprécier sa performance!). Elles sont entourées d'acteurs qui ont tous des "gueules" pas possibles !
Le huis clos constitué par cette île sauvage et cette communauté d'un autre temps sont des éléments clés participant à imposer une ambiance inquiétante.
Nous sommes à des années lumières de ce qu'Hollywood aurait fait d'un tel scénario… et c’est tant mieux !
Après avoir installé ce climat particulier, présenté ces personnages inquiétants, peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place et nous livrent les clés du mystère qui prend sa source dans ce que l'homme a de plus vil...
Ce film, dans son traitement est très original et sans atteindre la qualité de films comme "Les Autres" ou "L'Orphelinat", il prouve que l'école française pourrait rattraper l'école espagnole… si on lui en donne les moyens ! En terme de référence, dans l'esprit, on peut aussi le rapprocher d'oeuvres comme "Le 6ème sens" ou "Identity".
Ce thriller psychologique est une petite merveille. Comme souvent avec de pareils films, l’ultime scène vient apporter une révélation finale (que l’on ne voyait pas venir !) et nous conforter dans notre sentiment qu'il existe encore des créateurs capables de nous surprendre par le fond et la forme.
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